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Danse et dessin dialoguent dans la démarche d'Ikue Nakagawa. Danseuse et comédienne, elle commence en 2018 un travail chorégraphique personnel. La multiplicité de l'être est un ingrédient clef de son art. Dans KUROKO, elle s'aventure dans un dialogue avec l'inquiétant et rassurant autre en soi.
« Un simple point sur une feuille blanche devient une ligne et un mouvement lorsque mes émotions s'y ajoutent », avance Ikue Nakagawa. Intégrant à la danse son approche du dessin, la créatrice signait en 2022 le fascinant solo pluriel TAMANEGI. Fil rouge de sa réflexion, l'être multiple qui nous constitue prend à nouveau corps en KUROKO – du nom du personnage sans visage qui, dans la tradition du Kabuki, tient le rôle de l'assistant, du marionnettiste. Chez la danseuse et chorégraphe, il devient l'autre soi, un visage parmi tous ceux que nous revêtons au quotidien. Un être des profondeurs, une silhouette furtive, brièvement choisie ou délibérément ignorée.
« Plus j'essaie d'aller au fond de moi-même, moins je suis sûre de ma propre forme. »
Ombre et lumière, superpositions, sons du quotidiens façonnent cette pièce feuilletée où, grâce à Kuroko, se dévoilent les peurs cachées, les efforts déployés pour exister en société.
09. Avril - 10. Avril
Danse et dessin dialoguent dans la démarche d'Ikue Nakagawa. Danseuse et comédienne, elle commence en 2018 un travail chorégraphique personnel. La multiplicité de l'être est un ingrédient clef de son art. Dans KUROKO, elle s'aventure dans un dialogue avec l'inquiétant et rassurant autre en soi.
« Un simple point sur une feuille blanche devient une ligne et un mouvement lorsque mes émotions s'y ajoutent », avance Ikue Nakagawa. Intégrant à la danse son approche du dessin, la créatrice signait en 2022 le fascinant solo pluriel TAMANEGI. Fil rouge de sa réflexion, l'être multiple qui nous constitue prend à nouveau corps en KUROKO – du nom du personnage sans visage qui, dans la tradition du Kabuki, tient le rôle de l'assistant, du marionnettiste. Chez la danseuse et chorégraphe, il devient l'autre soi, un visage parmi tous ceux que nous revêtons au quotidien. Un être des profondeurs, une silhouette furtive, brièvement choisie ou délibérément ignorée.
« Plus j'essaie d'aller au fond de moi-même, moins je suis sûre de ma propre forme. »
Ombre et lumière, superpositions, sons du quotidiens façonnent cette pièce feuilletée où, grâce à Kuroko, se dévoilent les peurs cachées, les efforts déployés pour exister en société.

L'adolescence, âge des désirs, des doutes et des dilemmes, zone d'incertitudes et de mutations, est scrutée et célébrée par la compagnie Nyash. Avec pour source d'inspiration le Prélude à l'après-midi d'un faune, au confluent de la poésie, de la musique et de la danse.
Du poème de Mallarmé (1876) à la partition de Debussy (1894) puis à la chorégraphie de Nijinsky (1912), Prélude à l'après-midi d'un faune fit date dans chacune de ces disciplines. Un héritage dont s'inspire l’équipe artistique pour cette ode à la puissance de l'adolescence. De quels tourments, et interrogations ce faune, mi-animal mi-humain, est-il l'expression ? Quels échos – jaillissements, ivresses, bourgeonnements – trouve-t-il aujourd'hui ?
10. Avril
L'adolescence, âge des désirs, des doutes et des dilemmes, zone d'incertitudes et de mutations, est scrutée et célébrée par la compagnie Nyash. Avec pour source d'inspiration le Prélude à l'après-midi d'un faune, au confluent de la poésie, de la musique et de la danse.
Du poème de Mallarmé (1876) à la partition de Debussy (1894) puis à la chorégraphie de Nijinsky (1912), Prélude à l'après-midi d'un faune fit date dans chacune de ces disciplines. Un héritage dont s'inspire l’équipe artistique pour cette ode à la puissance de l'adolescence. De quels tourments, et interrogations ce faune, mi-animal mi-humain, est-il l'expression ? Quels échos – jaillissements, ivresses, bourgeonnements – trouve-t-il aujourd'hui ?
'Inutile.' Ou encore plus crûment : « Bruit irritant ».
C’est ainsi qu’était et est souvent considérée la voix féminine, de la Grèce antique à nos jours. Dans VOICE NOISE, des voix féminines innovantes, méconnues et/ou oubliées sont mises en scène. Six danseurs se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix humaine peut s'entendre sous toutes sortes de formes : fredonnant, apaisante, hurlante, chuchotante, chantante. Petit à petit, ils découvrent leur propre voix .
Dans son essai The Gender of Sound (1992), Anne Carson expose comment la culture patriarcale fait taire les femmes en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort. Le célèbre chorégraphe Jan Martens s'inspire d'elle dans sa recherche d'un canon alternatif.
L'obsession de Jan Martens pour les chiffres, la géométrie et les motifs rencontre le langage physique unique de ses interprètes , conduisant à un nouvel intérêt pour la danse elle-même : dans les détails et la subtilité, dans la redéfinition de la grâce et de l'élégance.
11. Avril
'Inutile.' Ou encore plus crûment : « Bruit irritant ».
C’est ainsi qu’était et est souvent considérée la voix féminine, de la Grèce antique à nos jours. Dans VOICE NOISE, des voix féminines innovantes, méconnues et/ou oubliées sont mises en scène. Six danseurs se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix humaine peut s'entendre sous toutes sortes de formes : fredonnant, apaisante, hurlante, chuchotante, chantante. Petit à petit, ils découvrent leur propre voix .
Dans son essai The Gender of Sound (1992), Anne Carson expose comment la culture patriarcale fait taire les femmes en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort. Le célèbre chorégraphe Jan Martens s'inspire d'elle dans sa recherche d'un canon alternatif.
L'obsession de Jan Martens pour les chiffres, la géométrie et les motifs rencontre le langage physique unique de ses interprètes , conduisant à un nouvel intérêt pour la danse elle-même : dans les détails et la subtilité, dans la redéfinition de la grâce et de l'élégance.
La bénédiction paisible révèle un épouvantail sans tristesse, simple et passager, catapulté du champ à la steppe, comme un manteau décharné, gonflé par le vent, qui déplace les pierres et, dit-on, fait fuir les loups.
Comment l’être humain, si fragile, parvient-il à contempler le monde ? En étant sensible au moindre mouvement.
11. Avril
La bénédiction paisible révèle un épouvantail sans tristesse, simple et passager, catapulté du champ à la steppe, comme un manteau décharné, gonflé par le vent, qui déplace les pierres et, dit-on, fait fuir les loups.
Comment l’être humain, si fragile, parvient-il à contempler le monde ? En étant sensible au moindre mouvement.
Briana Ashley Stuart est une artiste multidisciplinaire internationale dont les créations examinent la façon dont
l’histoire et la culture des expressions artistiques se rapportent de manière directe à la condition et l’expérience humaine.
11. Avril
Briana Ashley Stuart est une artiste multidisciplinaire internationale dont les créations examinent la façon dont
l’histoire et la culture des expressions artistiques se rapportent de manière directe à la condition et l’expérience humaine.
Depuis sa première pièce en 2018, Mercedes Dassy inaugure le chantier chorégraphique d’une œuvre prolifique et radicale autour de l’articulation entre intimité et politique. Avec ses œuvres protéiformes et métamorphiques, denses et éblouissantes, sculptées par la musique omniprésente, les images vidéo et le transformisme vestimentaire, elle pose les bases d’une esthétique nouvelle et singulière qui bouleverse le public et la scène de la danse.
11. Avril
Depuis sa première pièce en 2018, Mercedes Dassy inaugure le chantier chorégraphique d’une œuvre prolifique et radicale autour de l’articulation entre intimité et politique. Avec ses œuvres protéiformes et métamorphiques, denses et éblouissantes, sculptées par la musique omniprésente, les images vidéo et le transformisme vestimentaire, elle pose les bases d’une esthétique nouvelle et singulière qui bouleverse le public et la scène de la danse.
Julien Carlier met au cœur de son projet le dialogue entre la composition des espaces, en lien avec sa pratique de la photographie, et le travail de la plasticité des corps en mouvement.
À travers ce spectacle, c’est la place de l’humain dans le monde, ainsi que les chemins qu’il trace qui sont mis en évidence. « Nos premières sources d’inspiration, ont été des images de paysages grandioses, au sein desquels on pouvait distinguer la présence d’individus à différentes échelles : nomades, grimpeurs surplombant des falaises ou simples silhouettes insaisissables. »
11. Avril
Julien Carlier met au cœur de son projet le dialogue entre la composition des espaces, en lien avec sa pratique de la photographie, et le travail de la plasticité des corps en mouvement.
À travers ce spectacle, c’est la place de l’humain dans le monde, ainsi que les chemins qu’il trace qui sont mis en évidence. « Nos premières sources d’inspiration, ont été des images de paysages grandioses, au sein desquels on pouvait distinguer la présence d’individus à différentes échelles : nomades, grimpeurs surplombant des falaises ou simples silhouettes insaisissables. »
Dans cette pièce pour dix jeunes interprètes d'horizons divers, Erika Zueneli s'appuie sur les individualités pour célébrer le présent du groupe: mouvant, fougueux, incertain, généreux. Sous l'acuité de la danse, l'émotion bouillonne et nous va droit au cœur.
Sans renier son univers de chorégraphe chercheuse, Erika Zueneli a fait avec LANDFALL le pari d'un renouveau radical. La jeunesse de la distribution y participe, ses horizons variés aussi: de la danse bien sûr au théâtre, au cirque. Autant de trajectoires singulières qui s'entrecroisent dans cet espace commun – ingrédient clef de la grammaire de l'artiste –, ce paysage sans cesse recomposé, cette « zone à défendre face aux rétrécissements du réel ».
Une dynamique de tous les instants se déploie sur ce terrain de jeu: un entrelacs de registres et de personnalités trouvant à s'articuler dans les pleins et les vides. Une célébration du risque, de l'endurance, de la complexité limpide, de la confiance. Accompagnées par une bande-son subtilement entêtante, fougue et douceur s'affirment en vertus cardinales de cet opus sacré meilleur spectacle aux Prix Maeterlinck de la critique pour la saison 22-23.
11. Avril - 12. Avril
Dans cette pièce pour dix jeunes interprètes d'horizons divers, Erika Zueneli s'appuie sur les individualités pour célébrer le présent du groupe: mouvant, fougueux, incertain, généreux. Sous l'acuité de la danse, l'émotion bouillonne et nous va droit au cœur.
Sans renier son univers de chorégraphe chercheuse, Erika Zueneli a fait avec LANDFALL le pari d'un renouveau radical. La jeunesse de la distribution y participe, ses horizons variés aussi: de la danse bien sûr au théâtre, au cirque. Autant de trajectoires singulières qui s'entrecroisent dans cet espace commun – ingrédient clef de la grammaire de l'artiste –, ce paysage sans cesse recomposé, cette « zone à défendre face aux rétrécissements du réel ».
Une dynamique de tous les instants se déploie sur ce terrain de jeu: un entrelacs de registres et de personnalités trouvant à s'articuler dans les pleins et les vides. Une célébration du risque, de l'endurance, de la complexité limpide, de la confiance. Accompagnées par une bande-son subtilement entêtante, fougue et douceur s'affirment en vertus cardinales de cet opus sacré meilleur spectacle aux Prix Maeterlinck de la critique pour la saison 22-23.
Que se passe-t-il lorsqu'un violoniste, un danseur et un chorégraphe se rencontrent ? Voyez comment trois artistes très talentueux se défient, bougent et s'inspirent dans Notre solo , un dialogue de danse musicale réconfortant.
Claire Croizé revient sur scène en tant que danseuse dans une confrontation avec Orazbayeva, une violoniste polyvalente et charismatique qui apporte de nouvelles compositions et un large répertoire allant de la musique ancienne à l'avant-garde et à l'expérimental. Le jeu de violon d'Orazbayeva est plein de gestes obsessionnels qui font écho aux mouvements de Croizé, sa musique est une force physique qui agit sur le corps du danseur. Notre Solo vous offre une performance intime et fascinante qui explore de manière ludique les frontières entre le son et le mouvement.
L’e-mail informel « À propos de notre solo » que la violoniste Aisha Orazbayeva a envoyé à la chorégraphe et danseuse Claire Croizé et à son co-chorégraphe Etienne Guilloteau au début d’un nouveau processus de création a également conduit au titre de leur collaboration.
Notre Solo est un voyage dans le passé qui « recycle » des éléments de diverses pièces du répertoire de Croizé et Guilloteau, comme The Farewell , un solo de Croizé de 2009 basé sur le sixième et dernier mouvement de la symphonie de Gustav Mahler Das Lied von der Erde. . Croizé et Guilloteau se demandent ce que cela signifierait de créer Le Chant de la Terre aujourd'hui , alors que notre relation avec la Terre est si lourde de culpabilité et de peur, et que nous ne recherchons pas (seuls) un sentiment de plénitude dans la nature, comme Mahler l'a fait, mais dans le microcosme d'une création artistique.
14. Avril
Que se passe-t-il lorsqu'un violoniste, un danseur et un chorégraphe se rencontrent ? Voyez comment trois artistes très talentueux se défient, bougent et s'inspirent dans Notre solo , un dialogue de danse musicale réconfortant.
Claire Croizé revient sur scène en tant que danseuse dans une confrontation avec Orazbayeva, une violoniste polyvalente et charismatique qui apporte de nouvelles compositions et un large répertoire allant de la musique ancienne à l'avant-garde et à l'expérimental. Le jeu de violon d'Orazbayeva est plein de gestes obsessionnels qui font écho aux mouvements de Croizé, sa musique est une force physique qui agit sur le corps du danseur. Notre Solo vous offre une performance intime et fascinante qui explore de manière ludique les frontières entre le son et le mouvement.
L’e-mail informel « À propos de notre solo » que la violoniste Aisha Orazbayeva a envoyé à la chorégraphe et danseuse Claire Croizé et à son co-chorégraphe Etienne Guilloteau au début d’un nouveau processus de création a également conduit au titre de leur collaboration.
Notre Solo est un voyage dans le passé qui « recycle » des éléments de diverses pièces du répertoire de Croizé et Guilloteau, comme The Farewell , un solo de Croizé de 2009 basé sur le sixième et dernier mouvement de la symphonie de Gustav Mahler Das Lied von der Erde. . Croizé et Guilloteau se demandent ce que cela signifierait de créer Le Chant de la Terre aujourd'hui , alors que notre relation avec la Terre est si lourde de culpabilité et de peur, et que nous ne recherchons pas (seuls) un sentiment de plénitude dans la nature, comme Mahler l'a fait, mais dans le microcosme d'une création artistique.
C’est une histoire d’amour impossible. Éternelle. Universelle. Une tragédie qui a traversé les époques sans cesser de bouleverser. Cette histoire résonne en chacun·e de nous et nous renvoie au seuil d’une passion lointaine quand notre cœur aurait pu cesser de battre tant nous aimions.
15. Avril
C’est une histoire d’amour impossible. Éternelle. Universelle. Une tragédie qui a traversé les époques sans cesser de bouleverser. Cette histoire résonne en chacun·e de nous et nous renvoie au seuil d’une passion lointaine quand notre cœur aurait pu cesser de battre tant nous aimions.
Pour sa nouvelle création, le chorégraphe Kader Attou (Danser Casa, Les Autres…), figure majeure de la danse hip-hop en France, est retombé en enfance. Il s’est souvenu des motifs du papier peint de sa chambre qui prenaient vie la nuit, s’animaient dans son imagination et qui l’effrayaient une fois la lumière éteinte. « Les monstres divers rythmaient un ballet onirique, donnant le tempo à cette danse entre réalité et illusion », confie le chorégraphe.
Avec la complicité de l’illustratrice Jessie Désolée ainsi que du vidéaste Yves Kuperberg, Kader Attou recrée sur scène l’univers fantasmagorique de ses rêves d’alors. Un univers magique que peuplent des créatures étranges et quatre danseurs de styles différents : break, popping, jazz, contemporain. Depuis les murs de la chambre d’enfant, on s’évade loin, très haut vers le ciel, dans les vagues de la mer, à travers les arbres pliés par le vent, au milieu d’une complexe mécanique horlogère ou encore au plus près de la lune.
Virtuose, clownesque et poétique, Le Murmure des songes propose un voyage d’une incroyable beauté dans ces jeunes années où tout devient possible et dont la trace reste toujours quelque part en nous.
16. Avril
Pour sa nouvelle création, le chorégraphe Kader Attou (Danser Casa, Les Autres…), figure majeure de la danse hip-hop en France, est retombé en enfance. Il s’est souvenu des motifs du papier peint de sa chambre qui prenaient vie la nuit, s’animaient dans son imagination et qui l’effrayaient une fois la lumière éteinte. « Les monstres divers rythmaient un ballet onirique, donnant le tempo à cette danse entre réalité et illusion », confie le chorégraphe.
Avec la complicité de l’illustratrice Jessie Désolée ainsi que du vidéaste Yves Kuperberg, Kader Attou recrée sur scène l’univers fantasmagorique de ses rêves d’alors. Un univers magique que peuplent des créatures étranges et quatre danseurs de styles différents : break, popping, jazz, contemporain. Depuis les murs de la chambre d’enfant, on s’évade loin, très haut vers le ciel, dans les vagues de la mer, à travers les arbres pliés par le vent, au milieu d’une complexe mécanique horlogère ou encore au plus près de la lune.
Virtuose, clownesque et poétique, Le Murmure des songes propose un voyage d’une incroyable beauté dans ces jeunes années où tout devient possible et dont la trace reste toujours quelque part en nous.
Une rage certaine constitue le moteur de ce solo signé par le chorégraphe et danseur Zora Snake. Depuis une dizaine d’années, sa danse circule entre le Cameroun et le continent européen et s’écrit à la croisée d’influences plurielles : hip-hop, contemporaines et rituelles. Elle prend corps aussi bien dans la rue que dans le théâtre, pour ouvrir un dialogue fort avec notre présent.
Le Départ s’attaque de front aux injustices. Zora Snake envisage l’espace de ce solo comme celui d’une jungle où règne la loi du plus fort, au cœur de laquelle on découvre un corps pris dans un système de dominations multiples, contre lesquelles il s’agit d’entrer en lutte. En résulte une danse nerveuse, électrique, nourrie d’ombres, physiquement engagée de pied en cap. Comment un corps considéré comme une proie peut-il renverser la vapeur et entrer dans la contestation, afin d’éclairer son présent et son avenir ? À travers une écriture singulière, le mouvement de Zora Snake cherche des voies de passage, dans une chorégraphie mâtinée de break, de popping, de krump, avide de puiser dans ces courants multiples pour mieux nourrir une forme de protestation active. La danse s’y mue en espace possible d’expression de soi, révélatrice des secousses d’un monde qui vacille pour mieux entrer en transition.
17. Avril - 18. Avril
Une rage certaine constitue le moteur de ce solo signé par le chorégraphe et danseur Zora Snake. Depuis une dizaine d’années, sa danse circule entre le Cameroun et le continent européen et s’écrit à la croisée d’influences plurielles : hip-hop, contemporaines et rituelles. Elle prend corps aussi bien dans la rue que dans le théâtre, pour ouvrir un dialogue fort avec notre présent.
Le Départ s’attaque de front aux injustices. Zora Snake envisage l’espace de ce solo comme celui d’une jungle où règne la loi du plus fort, au cœur de laquelle on découvre un corps pris dans un système de dominations multiples, contre lesquelles il s’agit d’entrer en lutte. En résulte une danse nerveuse, électrique, nourrie d’ombres, physiquement engagée de pied en cap. Comment un corps considéré comme une proie peut-il renverser la vapeur et entrer dans la contestation, afin d’éclairer son présent et son avenir ? À travers une écriture singulière, le mouvement de Zora Snake cherche des voies de passage, dans une chorégraphie mâtinée de break, de popping, de krump, avide de puiser dans ces courants multiples pour mieux nourrir une forme de protestation active. La danse s’y mue en espace possible d’expression de soi, révélatrice des secousses d’un monde qui vacille pour mieux entrer en transition.
Vient de paraître
N° 90
Ce numéro propose un dossier sur le feed-back ou l’art du retour, des livres sur l’histoire de la danse et les entretiens de quatre chorégraphes sur leur processus créatif. Louise Vanneste, Louise Baduel, Arco Renz et Ikue Nagakawa nous révèlent leurs coulisses.
