De témoin active (assistante, œil extérieur, productrice, traductrice...), Denise Luccioni est devenue détective. Entre enquête et portrait, ses Histoires d’archives suivent en toute subjectivité les parcours singuliers de personnalités dont elle a été proche.
« J’ai eu la chance de découvrir la danse dans les années 70, auprès d’artistes qui inventaient leurs propres règles. » Au fil des ans et des dialogues, dans un élan spontané habité par « l'envie de dire merci », Denise Luccioni a constitué un corpus. Voire un cosmos, tant « chaque porte ouverte révèle une planète ».
Un univers où gravitent entre autres Trisha Brown, Merce Cunningham, Richard Foreman, Grand Magasin ou Philippe Quesne. Legs présente les épisodes consacrés à Steve Paxton, figure phare du contact-improvisation, et à Bénédicte Pesle, qui œuvra à diffuser en Europe l’avant-garde américaine. Leur point commun ? Des visionnaires, chacun·e à leur manière.
28. March - 29. March
De témoin active (assistante, œil extérieur, productrice, traductrice...), Denise Luccioni est devenue détective. Entre enquête et portrait, ses Histoires d’archives suivent en toute subjectivité les parcours singuliers de personnalités dont elle a été proche.
« J’ai eu la chance de découvrir la danse dans les années 70, auprès d’artistes qui inventaient leurs propres règles. » Au fil des ans et des dialogues, dans un élan spontané habité par « l'envie de dire merci », Denise Luccioni a constitué un corpus. Voire un cosmos, tant « chaque porte ouverte révèle une planète ».
Un univers où gravitent entre autres Trisha Brown, Merce Cunningham, Richard Foreman, Grand Magasin ou Philippe Quesne. Legs présente les épisodes consacrés à Steve Paxton, figure phare du contact-improvisation, et à Bénédicte Pesle, qui œuvra à diffuser en Europe l’avant-garde américaine. Leur point commun ? Des visionnaires, chacun·e à leur manière.
Si le titre rappelle d’abord la comédie musicale Hair et sa bande de hippies à notre esprit, oublions bien vite cette référence cinématographique : le point de départ de cette danse qui fait tourner les têtes est l’exploration littérale de la chevelure comme moteur chorégraphique, sous la forme d’un solo surprenant.
28. March - 29. March
Si le titre rappelle d’abord la comédie musicale Hair et sa bande de hippies à notre esprit, oublions bien vite cette référence cinématographique : le point de départ de cette danse qui fait tourner les têtes est l’exploration littérale de la chevelure comme moteur chorégraphique, sous la forme d’un solo surprenant.
Elles ont le même âge, les mêmes racines toscanes, des parcours distincts « à la fois singuliers et communs ». Sérieusement turbulentes, Erika Zueneli et Laura Simi arpentent l’histoire de jadis et d’aujourd’hui, enchevêtrent ses motifs dans un dialogue poétique et ludique.
Le motif de la sarabande a traversé les époques et leurs turbulences, du répertoire médiéval puis baroque aux musiques contemporaines, sans compter sa diabolisation par l’Inquisition. En synergie complice, les deux artistes cherchent dans Saraband « le surgissement d’une mémoire personnelle et collective, à la fois consciente et inconsciente ».
Dans une temporalité transversale – du lointain passé au présent vif, des souvenirs enfouis à leur résurgence – se déploie la mémoire des gestes et des corps. Corps poreux au réel, perméables aux rituels, où se nichent la familiarité des formes et la force des surprises. Avec leurs silhouettes cousines – cheveux tirés, amples jupes à panier, tonalités assourdies de rouge et de bleu –, Erika Zueneli et Laura Simi esquissent un récit fait de traces, de passages, de dérives et de débords. Entre structure concrète et divagations entêtantes, une chambre d’échos, un espace de fougueuse liberté.
28. March - 29. March
Elles ont le même âge, les mêmes racines toscanes, des parcours distincts « à la fois singuliers et communs ». Sérieusement turbulentes, Erika Zueneli et Laura Simi arpentent l’histoire de jadis et d’aujourd’hui, enchevêtrent ses motifs dans un dialogue poétique et ludique.
Le motif de la sarabande a traversé les époques et leurs turbulences, du répertoire médiéval puis baroque aux musiques contemporaines, sans compter sa diabolisation par l’Inquisition. En synergie complice, les deux artistes cherchent dans Saraband « le surgissement d’une mémoire personnelle et collective, à la fois consciente et inconsciente ».
Dans une temporalité transversale – du lointain passé au présent vif, des souvenirs enfouis à leur résurgence – se déploie la mémoire des gestes et des corps. Corps poreux au réel, perméables aux rituels, où se nichent la familiarité des formes et la force des surprises. Avec leurs silhouettes cousines – cheveux tirés, amples jupes à panier, tonalités assourdies de rouge et de bleu –, Erika Zueneli et Laura Simi esquissent un récit fait de traces, de passages, de dérives et de débords. Entre structure concrète et divagations entêtantes, une chambre d’échos, un espace de fougueuse liberté.
Depuis toujours, la musique et la danse sont harmonieusement liées. Tournament remet ce lien en question dans un jeu compétitif entre des danseurs, des musiciens et l'espace du plateau. Il s'agit d'une collaboration entre le Solistenensemble Kaleidoscop, le chorégraphe Adam Linder et le compositeur Ethan Braun. Ces créateurs ont une formation classique en commun, ainsi que le souhait de rompre avec les traditions de leurs disciplines respectives.
Dans Tournament la scène devient une arène où sont mis à l'épreuve l'endurance physique, la créativité et le dévouement des interprètes individuels et du groupe. Comment l'un peut-il aider l'autre à avancer ? Comment l'un est-il obligé de s'appuyer sur l'autre ? Lequel des deux peut contraindre l'autre ? Et un tel esprit de compétition peut-il aussi être une métaphore d'autres rapports politiques et sociaux obligeant deux partenaires à travailler ensemble ?
28. March - 29. March
Depuis toujours, la musique et la danse sont harmonieusement liées. Tournament remet ce lien en question dans un jeu compétitif entre des danseurs, des musiciens et l'espace du plateau. Il s'agit d'une collaboration entre le Solistenensemble Kaleidoscop, le chorégraphe Adam Linder et le compositeur Ethan Braun. Ces créateurs ont une formation classique en commun, ainsi que le souhait de rompre avec les traditions de leurs disciplines respectives.
Dans Tournament la scène devient une arène où sont mis à l'épreuve l'endurance physique, la créativité et le dévouement des interprètes individuels et du groupe. Comment l'un peut-il aider l'autre à avancer ? Comment l'un est-il obligé de s'appuyer sur l'autre ? Lequel des deux peut contraindre l'autre ? Et un tel esprit de compétition peut-il aussi être une métaphore d'autres rapports politiques et sociaux obligeant deux partenaires à travailler ensemble ?
Le solo comme un acte de contestation et de révolte. Un acte obligé face à la brutalité de notre monde. Mus par des voix indignées qui s’élèvent une à une, les mouvements brisés se transforment en un rituel contre l’impuissance. La polyphonie envahit l’espace. Un chant de résistance lituanien résonne. Les voix du collectif exacerbent la force individuelle de la danseuse qui, sans relâche, se dresse et se déploie avec force et obstination.
Inattendue et déconcertante, Vilma Pitrinaitė use d’une écriture de mouvement, énergique et courageuse, où la spontanéité de l’indignation se conjugue à une composition sonore portée à son paroxysme. Une œuvre sans concession, aussi libératrice qu’impérative.
27. March - 29. March
Le solo comme un acte de contestation et de révolte. Un acte obligé face à la brutalité de notre monde. Mus par des voix indignées qui s’élèvent une à une, les mouvements brisés se transforment en un rituel contre l’impuissance. La polyphonie envahit l’espace. Un chant de résistance lituanien résonne. Les voix du collectif exacerbent la force individuelle de la danseuse qui, sans relâche, se dresse et se déploie avec force et obstination.
Inattendue et déconcertante, Vilma Pitrinaitė use d’une écriture de mouvement, énergique et courageuse, où la spontanéité de l’indignation se conjugue à une composition sonore portée à son paroxysme. Une œuvre sans concession, aussi libératrice qu’impérative.
Dors, bébé.
Jusqu’à l’arrivée de ta mère
Du pain sur la table
Bonbons dans les escaliers.
« Ni ni Ya Mo Mo, c’est une comptine arabe qui m’a vu grandir. C’est la première chose à laquelle je pense lorsque j’essaie de me souvenir de ce que m’a légué mon père. »
La berceuse peut paraître anodine mais, à travers sa dimension vive et figurée, elle contient tout un patrimoine. La réciter poursuit cette transmission.
Guilhem Chatir s’empare de ce doux souvenir qui est un moment universel : celui du coucher et de ses rituels. A travers cette fresque pour trois danseur.euses et un.e DJ live, le chorégraphe crée un espace commun d’où peuvent jaillir nos souvenirs d’enfance pour déterrer notre héritage culturel et explorer nos rituels du sommeil.
27. March - 29. March
Dors, bébé.
Jusqu’à l’arrivée de ta mère
Du pain sur la table
Bonbons dans les escaliers.
« Ni ni Ya Mo Mo, c’est une comptine arabe qui m’a vu grandir. C’est la première chose à laquelle je pense lorsque j’essaie de me souvenir de ce que m’a légué mon père. »
La berceuse peut paraître anodine mais, à travers sa dimension vive et figurée, elle contient tout un patrimoine. La réciter poursuit cette transmission.
Guilhem Chatir s’empare de ce doux souvenir qui est un moment universel : celui du coucher et de ses rituels. A travers cette fresque pour trois danseur.euses et un.e DJ live, le chorégraphe crée un espace commun d’où peuvent jaillir nos souvenirs d’enfance pour déterrer notre héritage culturel et explorer nos rituels du sommeil.
Depuis les balbutiements de la civilisation grecque, la voix des femmes n’a fait l’objet que de moqueries, souvent considérée comme superflue – ou plus brutalement encore, comme irritante – et sans cesse réduite au silence par des associations à la monstruosité, au désordre et à la mort.
Pourtant, dès l’enfance, les voix de femmes furent pour Jan Martens d’une importance capitale. Alors, pour rendre hommage à ces voix inconnues, le chorégraphe belge – qui avait soulevé les foules au festival d’Avignon avec son somptueux spectacle any attempt will end in crushed bodies and shattered bones, présenté au Théâtre de Liège en février 2023 – se plonge dans l’histoire de la musique pour ressusciter ces voix gracieuses et puissantes, inconnues ou oubliées, et façonner un canon alternatif.
Dans VOICE NOISE, ce sont donc six danseurs et danseuses qui se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix des femmes se déploie sous différentes formes : en fredonnant, berçant, criant, murmurant, chantant… Délaissant le rythme et l’épuisement de ses derniers spectacles, Jan Martens crée ici une rupture dans son travail avec une pièce attentive aux détails et à la subtilité, générant ainsi de nouvelles définitions de la grâce et l’élégance.
28. March - 29. March
Depuis les balbutiements de la civilisation grecque, la voix des femmes n’a fait l’objet que de moqueries, souvent considérée comme superflue – ou plus brutalement encore, comme irritante – et sans cesse réduite au silence par des associations à la monstruosité, au désordre et à la mort.
Pourtant, dès l’enfance, les voix de femmes furent pour Jan Martens d’une importance capitale. Alors, pour rendre hommage à ces voix inconnues, le chorégraphe belge – qui avait soulevé les foules au festival d’Avignon avec son somptueux spectacle any attempt will end in crushed bodies and shattered bones, présenté au Théâtre de Liège en février 2023 – se plonge dans l’histoire de la musique pour ressusciter ces voix gracieuses et puissantes, inconnues ou oubliées, et façonner un canon alternatif.
Dans VOICE NOISE, ce sont donc six danseurs et danseuses qui se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix des femmes se déploie sous différentes formes : en fredonnant, berçant, criant, murmurant, chantant… Délaissant le rythme et l’épuisement de ses derniers spectacles, Jan Martens crée ici une rupture dans son travail avec une pièce attentive aux détails et à la subtilité, générant ainsi de nouvelles définitions de la grâce et l’élégance.
« Sois toi-même et personne d’autre » Peer Gynt, d’Henrik Ibsen
À la fois intime et universel, … And Nobody Else entrelace les histoires du performer palestinien Hamza Damra et de Tim Clijsters, chanteur et batteur du groupe BRNS avec celle du personnage principal de Peer Gynt. Ahmed Ayed explore la figure de cet anti-héros de la pièce d’Henrik Ibsen dont la devise « Sois toi-même et personne d’autre » fait écho à la difficulté pour beaucoup d’expatrié·es de trouver leurs identités propres parmi les cases imposées.
À travers l’énergie brute d’Hamza Damra, la métamorphose du corps et la pulsation de la batterie, …And Nobody Else joue sur l’étrangeté de l’univers visuel d’Ahmed Ayed et propose une performance aux accents rocks. Une création chorégraphique brillante sur la liberté d’être soi au-delà des rôles et des masques qui nous sont imposés.
28. March - 29. March
« Sois toi-même et personne d’autre » Peer Gynt, d’Henrik Ibsen
À la fois intime et universel, … And Nobody Else entrelace les histoires du performer palestinien Hamza Damra et de Tim Clijsters, chanteur et batteur du groupe BRNS avec celle du personnage principal de Peer Gynt. Ahmed Ayed explore la figure de cet anti-héros de la pièce d’Henrik Ibsen dont la devise « Sois toi-même et personne d’autre » fait écho à la difficulté pour beaucoup d’expatrié·es de trouver leurs identités propres parmi les cases imposées.
À travers l’énergie brute d’Hamza Damra, la métamorphose du corps et la pulsation de la batterie, …And Nobody Else joue sur l’étrangeté de l’univers visuel d’Ahmed Ayed et propose une performance aux accents rocks. Une création chorégraphique brillante sur la liberté d’être soi au-delà des rôles et des masques qui nous sont imposés.
Un mélange éblouissant de styles de danse est interprété avec puissance par ce jeune groupe de talents internationaux du Junior Ballet Anvers.
FURORE est un tout nouveau spectacle où technique, dynamique et émotion forment le fil conducteur à travers trois œuvres, dont le spectaculaire YU du chorégraphe Altea Nuñez.
Elle a récemment réalisé FURORE à Genève lors de « Danse en L'île », le Festival International de Danse pour Jeunes Compagnies.
29. March
Un mélange éblouissant de styles de danse est interprété avec puissance par ce jeune groupe de talents internationaux du Junior Ballet Anvers.
FURORE est un tout nouveau spectacle où technique, dynamique et émotion forment le fil conducteur à travers trois œuvres, dont le spectaculaire YU du chorégraphe Altea Nuñez.
Elle a récemment réalisé FURORE à Genève lors de « Danse en L'île », le Festival International de Danse pour Jeunes Compagnies.
Au bord du plateau, des fleurs se dressent, majestueuses. Une femme patiente. S’apprête.
A sa présence magnétique, on devine qu’il va se produire quelque chose d’extra-ordinaire. Souriante, concernée, elle observe le mouvement des spectateur.ices qui s’installent. Soudain, avec la précision et la régularité d’un métronome, elle rejoue l’album de son existence. Comédienne, danseuse, performeuse et poétesse, Amandine Laval tente avec a l b u m de se réapproprier des moments de sa vie qui lui ont été dérobés. Avec douceur et puissance, maitrise et vulnérabilité, elle retraverse des épisodes traumatiques – minimes et moins minimes - où elle a été dépossédée d’elle-même au profit des autres. Elle partage avec le public un rituel de ré-empossession de soi ; une prise de pouvoir sur le passé pour en bousculer l’héritage.
Comme dans un album, les morceaux de musique s’enchaînent. Les souvenirs se succèdent, empruntant les chemins du mouvement. De l’écriture à la danse, Amandine Laval dissèque et ranime les états, les postures et les parades de l’aliénation. Comment redevenir « sujet » après avoir cherché sans cesse l’approbation extérieure ? Comment sortir de la dépendance, de l’attachement et de l’emprise pour reconquérir ses propres goûts, ses propres besoins ? Comment déceler et démanteler la violence partout où elle s’immisce ? Par une économie de mots délicatement choisis et de gestes précisément réinterprétés, elle crée des passages entre les faits et les sens. Entre détours et surprises, avec une danse sensible et explosive, a l b u m distille les instantanés de vie et nous les envoie comme des tirs en plein cœur.
a l b u m est le troisième projet solo d’Amandine Laval. Après avoir décrit l’amour marchandé dans Cœur obèse et s’être penchée sur le mythe de l’amour éternel dans Domenica, elle dessine avec a l b u m des esquisses pour (re)trouver l’amour de soi. Plaçant la disponibilité, la sensibilité et l’ultra-présence au centre de sa pratique performative, elle invite les spectateur·ices à vivre une expérience troublante – quelque part entre l’exigence et la liberté de la danse, entre la douleur et la générosité de la vie.
25. March - 29. March
Au bord du plateau, des fleurs se dressent, majestueuses. Une femme patiente. S’apprête.
A sa présence magnétique, on devine qu’il va se produire quelque chose d’extra-ordinaire. Souriante, concernée, elle observe le mouvement des spectateur.ices qui s’installent. Soudain, avec la précision et la régularité d’un métronome, elle rejoue l’album de son existence. Comédienne, danseuse, performeuse et poétesse, Amandine Laval tente avec a l b u m de se réapproprier des moments de sa vie qui lui ont été dérobés. Avec douceur et puissance, maitrise et vulnérabilité, elle retraverse des épisodes traumatiques – minimes et moins minimes - où elle a été dépossédée d’elle-même au profit des autres. Elle partage avec le public un rituel de ré-empossession de soi ; une prise de pouvoir sur le passé pour en bousculer l’héritage.
Comme dans un album, les morceaux de musique s’enchaînent. Les souvenirs se succèdent, empruntant les chemins du mouvement. De l’écriture à la danse, Amandine Laval dissèque et ranime les états, les postures et les parades de l’aliénation. Comment redevenir « sujet » après avoir cherché sans cesse l’approbation extérieure ? Comment sortir de la dépendance, de l’attachement et de l’emprise pour reconquérir ses propres goûts, ses propres besoins ? Comment déceler et démanteler la violence partout où elle s’immisce ? Par une économie de mots délicatement choisis et de gestes précisément réinterprétés, elle crée des passages entre les faits et les sens. Entre détours et surprises, avec une danse sensible et explosive, a l b u m distille les instantanés de vie et nous les envoie comme des tirs en plein cœur.
a l b u m est le troisième projet solo d’Amandine Laval. Après avoir décrit l’amour marchandé dans Cœur obèse et s’être penchée sur le mythe de l’amour éternel dans Domenica, elle dessine avec a l b u m des esquisses pour (re)trouver l’amour de soi. Plaçant la disponibilité, la sensibilité et l’ultra-présence au centre de sa pratique performative, elle invite les spectateur·ices à vivre une expérience troublante – quelque part entre l’exigence et la liberté de la danse, entre la douleur et la générosité de la vie.
Le lac Averne qui est un lac de cratère situé en Italie, est réputé être la porte des Enfers. Dans Averno, le recueil éponyme de la poétesse Louise Glück, lauréate du prix Nobel, les mondes des vivant·es et des mort·es sont liés. Une interaction se produit et le lac se transforme en une membrane poreuse. Le choréographe Michiel Vandevelde et la compositrice Eva Reiter se sont inspiré·es de la poésie de Glück pour créer The Rise, une pièce qui utilise des instruments récemment construits et autodéveloppés pour initier son propre échange. Ce n'est dès lors pas la frontière entre la vie et la mort qui devient fragile, mais celle entre le son et le mouvement.
L'histoire est racontée par Ruben Grandits, un jeune artiste sourd dont les mains sont munies de capteurs qui transforment ses mouvements en sons. Quatre musicien·nes utilisant des instruments développés par Reiter et chanteuse Lore Binon travaillent avec les sons ainsi obtenus. Ceux-ci sont ensuite retranscrits en gestes par quatre danseur·euses, ce qui rend la pièce accessible aux personnes sourdes. Cette chaîne d'échos forme un chœur qui, par son rôle de groupe "homogène", s'érige en nouvelle communauté.
Cette communauté n'insiste cependant pas sur l'uniformité. Elle n’envisage pas l'incapacité à comprendre les aspects individuels de la pièce comme un problème, mais embrasse au contraire la polysémie et représente les différents points de vue d’où émerge la compréhension. La frontière entre le son et le mouvement s’en voit brouillée et met à mal le fantasme d'une langue pure et sans médiation.
29. March - 30. March
Le lac Averne qui est un lac de cratère situé en Italie, est réputé être la porte des Enfers. Dans Averno, le recueil éponyme de la poétesse Louise Glück, lauréate du prix Nobel, les mondes des vivant·es et des mort·es sont liés. Une interaction se produit et le lac se transforme en une membrane poreuse. Le choréographe Michiel Vandevelde et la compositrice Eva Reiter se sont inspiré·es de la poésie de Glück pour créer The Rise, une pièce qui utilise des instruments récemment construits et autodéveloppés pour initier son propre échange. Ce n'est dès lors pas la frontière entre la vie et la mort qui devient fragile, mais celle entre le son et le mouvement.
L'histoire est racontée par Ruben Grandits, un jeune artiste sourd dont les mains sont munies de capteurs qui transforment ses mouvements en sons. Quatre musicien·nes utilisant des instruments développés par Reiter et chanteuse Lore Binon travaillent avec les sons ainsi obtenus. Ceux-ci sont ensuite retranscrits en gestes par quatre danseur·euses, ce qui rend la pièce accessible aux personnes sourdes. Cette chaîne d'échos forme un chœur qui, par son rôle de groupe "homogène", s'érige en nouvelle communauté.
Cette communauté n'insiste cependant pas sur l'uniformité. Elle n’envisage pas l'incapacité à comprendre les aspects individuels de la pièce comme un problème, mais embrasse au contraire la polysémie et représente les différents points de vue d’où émerge la compréhension. La frontière entre le son et le mouvement s’en voit brouillée et met à mal le fantasme d'une langue pure et sans médiation.
Isabelle Beernaert a constaté que dans toutes ses pièces précédentes, un mystérieux personnage féminin vêtu de noir apparaît sur scène. Cela lui a fait réaliser qu’il y avait toujours une présence de quelque chose d’essentiel qu’elle explore plus profondément ; la mère sombre.
La Dame En Noir est un spectacle total de caractère et puissant. La danse, le chant, la création orale, le décor, la musique et les visuels se fondent dans une expérience mystique et résonante. Les sons des tambours organiques, les musiques maghrébines, hébraïques, arabes et ibériques vous font voyager à travers toutes les directions, cultures et langues.
Toutes les couleurs sont disponibles en noir. Le noir absorbe. Le noir est la couleur de la paix, de la tranquillité et de l’obscurité nécessaires à la germination d’une graine. Un enfant dans le ventre de sa mère est dans le noir. Avant l’arrivée du printemps, il y a l’hiver. Le noir est gros de lumière.
30. March
Isabelle Beernaert a constaté que dans toutes ses pièces précédentes, un mystérieux personnage féminin vêtu de noir apparaît sur scène. Cela lui a fait réaliser qu’il y avait toujours une présence de quelque chose d’essentiel qu’elle explore plus profondément ; la mère sombre.
La Dame En Noir est un spectacle total de caractère et puissant. La danse, le chant, la création orale, le décor, la musique et les visuels se fondent dans une expérience mystique et résonante. Les sons des tambours organiques, les musiques maghrébines, hébraïques, arabes et ibériques vous font voyager à travers toutes les directions, cultures et langues.
Toutes les couleurs sont disponibles en noir. Le noir absorbe. Le noir est la couleur de la paix, de la tranquillité et de l’obscurité nécessaires à la germination d’une graine. Un enfant dans le ventre de sa mère est dans le noir. Avant l’arrivée du printemps, il y a l’hiver. Le noir est gros de lumière.
N° 90
Ce numéro propose un dossier sur le feed-back ou l’art du retour, des livres sur l’histoire de la danse et les entretiens de quatre chorégraphes sur leur processus créatif. Louise Vanneste, Louise Baduel, Arco Renz et Ikue Nagakawa nous révèlent leurs coulisses.
