Chroniques de la danse en suspens
La danse suspend son vol
Comment la danse fait face au confinement ? Les écrivains multiplient journaux et carnets et semblent se fondre assez naturellement dans cette nouvelle réalité. Surpris probablement que le monde puisse, en ce temps suspendu, partager cette mise entre parenthèses qui fait partie de leur quotidien. À l’inverse, sur scène ou en studio le temps est fini ; le mouvement discontinu ; la solitude d’une danse est toujours indissociable de la possibilité de se toucher, de se voir, de se sentir respirer. Comment cet isolement est-il vécu dans les arts vivants? Que font en ce moment les chorégraphes et les danseurs ? Ce confinement pose autant des questions philosophiques que politiques ou pratiques.
La production, la visibilité, le politique
Festival In Movement, Legs, Kunstenfestivaldesarts, D Festival , Brussels Dance, les temps forts de la saison 19-20 pour la danse sont supprimés. La RAC mène l’enquête auprès des compagnies pour mesurer les impacts en termes d’emploi, de diffusion, de recettes…
La ministre de la Culture Bénédicte Linard préconise un report des dates, mais la saison 2020-2021 est déjà bouclée. Le public sera-t-il au rendez-vous ? Comment ce déconfinement se répercutera-t-il sur nos habitudes culturelles ? N’y a-t-il pas un risque que la frénésie de la reprogrammation à tout-va s’empare de tous ? N’est-ce pas au contraire l’occasion de mieux repenser ensemble la programmation ainsi que les impératifs de visibilité ?
Le corps, la pratique, l’imaginaire
Il y a le fait d’être confiné et la raison du confinement. Devoir danser entre le lit et les casseroles empilées et s’angoisser pour ses proches souvent loin, craindre la maladie. Comment continuer à travailler, permettre au corps de bouger et à l’esprit de vagabonder ? Les initiatives de formations en lignes sont multiples. Cours de Gaga, de yoga, master class, sur le site de Contredanse nous recensons toutes les formations en ligne sous la catégorie : #StaySafeAndKeepDancing. N’hésitez pas à l’alimenter.
Le temps, l’espace, le collectif
Comment ne pas rester immobile, lorsque l’espace n’est plus qu’intérieur, l’extérieur semble s’abstraire. Le temps n’est plus que durée. Ce mouvement d’éloignement ne préfigure aucun rapprochement. Comment ces artistes du mouvement, de la communauté, du touché, du contact arrivent-ils à dépasser cette sidération ?
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