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    Onbashira (« les piliers honorables » en japonais) est un rituel shinto qui se déroule tous les six ans depuis 1200 ans près du lac Suwa, dans la préfecture de Nagano. Pour renouveler les piliers du sanctuaire Suwa, seize sapins de près de dix tonnes sont abattus lors d’une cérémonie puis trainés sur une dizaine de kilomètres jusqu’aux temples du sanctuaire. Dans les descentes les plus dangereuses, des hommes chevauchent les troncs qui dévalent à toute allure pour démontrer leur bravoure.

    C’est de ce rituel que s’est inspiré le chorégraphe belge Damien Jalet, très influencé par la culture japonaise (souvenez-vous de Planet (Wanderer)), pour créer Onbashira Diptych, composé de deux pièces : Thr(o)ugh et Skid. « Les scénographies des deux créations se complètent », explique Damien Jalet, « dans Thr(o)ugh, nous montrons le tronc d’arbre et dans Skid la pente de la montagne. »

    C’est en effet sur un immense plan incliné à 34 degrés que les danseurs évoluent, vêtus d’uniformes à la fois souples et protecteurs conçus par le styliste bruxellois Jean-Paul Lespagnard. Sur les musiques de Christian Fennesz et de Marihiko Hara, mêlant classique et électronique, se succèdent des tableaux fascinants où s’opposent et se complètent l’élévation et la chute.

    30. May - 31. May

    PBA Charleroi
    Onbashira Diptych
    Damien Jalet | Ballet du Grand Théâtre de Genève

    Onbashira (« les piliers honorables » en japonais) est un rituel shinto qui se déroule tous les six ans depuis 1200 ans près du lac Suwa, dans la préfecture de Nagano. Pour renouveler les piliers du sanctuaire Suwa, seize sapins de près de dix tonnes sont abattus lors d’une cérémonie puis trainés sur une dizaine de kilomètres jusqu’aux temples du sanctuaire. Dans les descentes les plus dangereuses, des hommes chevauchent les troncs qui dévalent à toute allure pour démontrer leur bravoure.

    C’est de ce rituel que s’est inspiré le chorégraphe belge Damien Jalet, très influencé par la culture japonaise (souvenez-vous de Planet (Wanderer)), pour créer Onbashira Diptych, composé de deux pièces : Thr(o)ugh et Skid. « Les scénographies des deux créations se complètent », explique Damien Jalet, « dans Thr(o)ugh, nous montrons le tronc d’arbre et dans Skid la pente de la montagne. »

    C’est en effet sur un immense plan incliné à 34 degrés que les danseurs évoluent, vêtus d’uniformes à la fois souples et protecteurs conçus par le styliste bruxellois Jean-Paul Lespagnard. Sur les musiques de Christian Fennesz et de Marihiko Hara, mêlant classique et électronique, se succèdent des tableaux fascinants où s’opposent et se complètent l’élévation et la chute.

    Ses spectacles sont toujours des partitions pour grands groupes et font énergiquement apparaître la force du collectif. Les corps y forment des masses, se regroupent en monuments, s’agglutinent dans la sueur et la volupté, s’unissent puis se divisent avec fracas. Ritualisantes, ses chorégraphies happent les âmes égarées pour les mener vers l’au-delà et vers l’atteinte du sacré, dans d’irrésistibles et foudroyants élans de transe. Entre débordement organique et rébellion collective.

    Avec ses interprètes brésilien·nes, elle travaille depuis le début des années 2000 dans son propre centre de création à Rio de Janeiro, logé au cœur même d’une favela de la ville. C’est là qu’elle invente un art fortement innervé par les textures locales. On y lit tantôt l’héritage colonial du Brésil, tantôt les inégalités sociales d’aujourd’hui, tantôt l’inquiétude écologique devant un environnement maltraité.

    Tissus, plastiques et liquides forment souvent son seul décor : un ballet entre les corps et la matière dont elle seule a le secret. Et ce, dans une pléthore de couleurs et sans se méfier d’un peu de salissage. Sa Création 2025 nous emmènera assurément dans un univers singulier.

    28. May - 31. May

    Théâtre National
    Borda
    Lia Rodrigues

    Ses spectacles sont toujours des partitions pour grands groupes et font énergiquement apparaître la force du collectif. Les corps y forment des masses, se regroupent en monuments, s’agglutinent dans la sueur et la volupté, s’unissent puis se divisent avec fracas. Ritualisantes, ses chorégraphies happent les âmes égarées pour les mener vers l’au-delà et vers l’atteinte du sacré, dans d’irrésistibles et foudroyants élans de transe. Entre débordement organique et rébellion collective.

    Avec ses interprètes brésilien·nes, elle travaille depuis le début des années 2000 dans son propre centre de création à Rio de Janeiro, logé au cœur même d’une favela de la ville. C’est là qu’elle invente un art fortement innervé par les textures locales. On y lit tantôt l’héritage colonial du Brésil, tantôt les inégalités sociales d’aujourd’hui, tantôt l’inquiétude écologique devant un environnement maltraité.

    Tissus, plastiques et liquides forment souvent son seul décor : un ballet entre les corps et la matière dont elle seule a le secret. Et ce, dans une pléthore de couleurs et sans se méfier d’un peu de salissage. Sa Création 2025 nous emmènera assurément dans un univers singulier.

    Imaginons le travail chorégraphique de Damien Jalet comme une randonnée, dont le chemin borde un à-pic rocheux tutoyant les plus hauts sommets. Les images qui s’y dévoilent coupent le souffle, tant le mélange de beauté et de danger se révèle un peu plus saillant à chaque pas. C’est une telle traversée que propose ce diptyque, dont le titre s’ouvre comme une promesse de vertige.

    Pour l’artiste associé à Charleroi danse, une image forte et un rituel millénaire forment le point de départ de l’association de deux créations présentées en dialogue, Skid et Thr(o)ugh. Onbashira est en effet le nom d’un festival qui a lieu depuis 1200 ans dans le centre du Japon. Pour célébrer le renouveau, une cohorte d’hommes porte des troncs de sapins de plusieurs tonnes sur le flanc d’une montagne, jusqu’à les déposer érigés au sein du sanctuaire de Suwa. Le premier volet, Skid, prend place sur une pente glissante et évoque cette descente à haut risque. Sur une paroi inclinée, la danse fine et précise lutte contre la gravité, alors que plane un sentiment de danger sur l’immense surface blanche, que les ombres des danseur·euse·s zèbrent par leurs déplacements. À ses côtés, Thr(o)ugh s’érige comme le miroir de l’élévation de l’arbre gigantesque. Un immense cylindre trône sur scène et devient un tunnel, une menace, une entité vivante plus forte et plus immense que l’échelle humaine. Le mouvement est ici une force vitale qui permet de rester alerte, sur le fil d’une écriture à la beauté tranchante.

    30. May - 31. May

    Charleroi PBA
    Onbashira Diptych
    Damien Jalet & le Ballet du Grand Théâtre de Genève

    Imaginons le travail chorégraphique de Damien Jalet comme une randonnée, dont le chemin borde un à-pic rocheux tutoyant les plus hauts sommets. Les images qui s’y dévoilent coupent le souffle, tant le mélange de beauté et de danger se révèle un peu plus saillant à chaque pas. C’est une telle traversée que propose ce diptyque, dont le titre s’ouvre comme une promesse de vertige.

    Pour l’artiste associé à Charleroi danse, une image forte et un rituel millénaire forment le point de départ de l’association de deux créations présentées en dialogue, Skid et Thr(o)ugh. Onbashira est en effet le nom d’un festival qui a lieu depuis 1200 ans dans le centre du Japon. Pour célébrer le renouveau, une cohorte d’hommes porte des troncs de sapins de plusieurs tonnes sur le flanc d’une montagne, jusqu’à les déposer érigés au sein du sanctuaire de Suwa. Le premier volet, Skid, prend place sur une pente glissante et évoque cette descente à haut risque. Sur une paroi inclinée, la danse fine et précise lutte contre la gravité, alors que plane un sentiment de danger sur l’immense surface blanche, que les ombres des danseur·euse·s zèbrent par leurs déplacements. À ses côtés, Thr(o)ugh s’érige comme le miroir de l’élévation de l’arbre gigantesque. Un immense cylindre trône sur scène et devient un tunnel, une menace, une entité vivante plus forte et plus immense que l’échelle humaine. Le mouvement est ici une force vitale qui permet de rester alerte, sur le fil d’une écriture à la beauté tranchante.

    Sur le plateau, un collectif de quatorze interprètes, mélange de danseurs et musiciens congolais, véritables dandys de Kinshasa, sapés comme jamais, dans lequel nous retrouvons Stephen Diaz, contreténor, dont la voix d’une infinie délicatesse fait surgir des chants à la beauté presque charnelle. La musique fusionne d’une façon naturelle et exubérante entre airs baroques (Bach, Händel, Gluck…), musiques congolaises traditionnelles et populaires, rock et jazz.

    Ce projet hors normes s’articule autour de Fabrizio Cassol (directeur musical) et Rodriguez Vangama (chef d’orchestre et guitariste) qui élaborent depuis plusieurs années un « récital baroque » unique.

    Le spectacle est mis en scène et en danse par Alain Platel qui met en exergue une étonnante dimension commune à ces différents univers.

    Coup fatal s’est joué à guichets fermés partout en Europe et n'en finit pas d’émerveiller, dix ans après sa création, parce qu’il offre ce que la poésie peut le mieux.

    05. June - 07. June

    Théâtre de Namur - Grande Salle
    Coup fatal
    Fabrizio Cassol, Alain Platel et Rodriguez Vangama

    Sur le plateau, un collectif de quatorze interprètes, mélange de danseurs et musiciens congolais, véritables dandys de Kinshasa, sapés comme jamais, dans lequel nous retrouvons Stephen Diaz, contreténor, dont la voix d’une infinie délicatesse fait surgir des chants à la beauté presque charnelle. La musique fusionne d’une façon naturelle et exubérante entre airs baroques (Bach, Händel, Gluck…), musiques congolaises traditionnelles et populaires, rock et jazz.

    Ce projet hors normes s’articule autour de Fabrizio Cassol (directeur musical) et Rodriguez Vangama (chef d’orchestre et guitariste) qui élaborent depuis plusieurs années un « récital baroque » unique.

    Le spectacle est mis en scène et en danse par Alain Platel qui met en exergue une étonnante dimension commune à ces différents univers.

    Coup fatal s’est joué à guichets fermés partout en Europe et n'en finit pas d’émerveiller, dix ans après sa création, parce qu’il offre ce que la poésie peut le mieux.

    Pensiez-vous que le kung-fu était synonyme de prouesses artistiques spectaculaires ? Dans « Sutra », Sidi Larbi Cherkaoui prouve le contraire en revenant sur le riche contexte spirituel de cet art martial. Le chorégraphe flamand-marocain de renommée internationale s'est rendu au temple Shaolin, dans la province chinoise du Henan. Les moines combinent le kung-fu et le bouddhisme Chan depuis des siècles. L'âme et le corps sont inextricablement liés.

    Sidi Larbi Cherkaoui a acquis une renommée mondiale en 2008 avec « Sutra ». Plus de 250 000 personnes dans le monde ont déjà apprécié cette production. Partout, le public répondit avec beaucoup d'enthousiasme et Cherkaoui rassembla une nouvelle foule d'admirateurs. Dans un décor de simples caisses en bois (conçues par Antony Gormley, lauréat du prix Turner) constamment « reconstruites », les moines dégringolent et sautent avec une précision sans précédent. Les dix-sept jeunes moines accompagnés de cinq musiciens occidentaux offrent une performance époustouflante.

    05. June - 07. June

    Cultuurhuis De Warande
    Sutra
    Sadler’s Wells / Sidi Larbi Cherkaoui & Shaolin monniken (VK/B/China)

    Pensiez-vous que le kung-fu était synonyme de prouesses artistiques spectaculaires ? Dans « Sutra », Sidi Larbi Cherkaoui prouve le contraire en revenant sur le riche contexte spirituel de cet art martial. Le chorégraphe flamand-marocain de renommée internationale s'est rendu au temple Shaolin, dans la province chinoise du Henan. Les moines combinent le kung-fu et le bouddhisme Chan depuis des siècles. L'âme et le corps sont inextricablement liés.

    Sidi Larbi Cherkaoui a acquis une renommée mondiale en 2008 avec « Sutra ». Plus de 250 000 personnes dans le monde ont déjà apprécié cette production. Partout, le public répondit avec beaucoup d'enthousiasme et Cherkaoui rassembla une nouvelle foule d'admirateurs. Dans un décor de simples caisses en bois (conçues par Antony Gormley, lauréat du prix Turner) constamment « reconstruites », les moines dégringolent et sautent avec une précision sans précédent. Les dix-sept jeunes moines accompagnés de cinq musiciens occidentaux offrent une performance époustouflante.

    L’un est un style de danse né dans les années 2000 dans les quartiers chauds de Los Angeles, très expressif, comme expulsant la violence intérieure dans un geste cathartique, popularisé à l’international par le documentaire Rize de David LaChapelle en 2005. L’autre est une pièce écrite en 1937, la symphonie la plus jouée et la plus enregistrée de Dmitri Chostakovitch, à la forte tension émotionnelle, par laquelle le compositeur russe regagna les faveurs de Staline, alors que sa musique avait été interdite sur toutes les scènes de l’Union soviétique.

    L’un et l’autre se rencontrent en une fusion explosive dans Revolta. La danse urbaine des ghettos épouse la musique dite « savante ». Sur scène, Grichka, Melissa, Dexter et la Belge Hendrickx, quatre danseurs de krump (acronyme de Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise, « élévation du royaume par le puissant éloge »), se mêlent aux musiciens du Geneva Camerata. Les instrumentistes n’ont cette fois ni pupitre ni siège mais jouent le plus possible debout et prennent part à la chorégraphie « orchestrée » à la fois par Kader Attou (voir aussi le spectacle Le Murmure des songes), Grichka et leur chef d’orchestre David Greislammer. Quant aux danseurs, ils sortent du hip-hop pour accorder leurs mouvements à une vraie symphonie.

    Du rapprochement de ces deux univers a priori radicalement opposés se dégage une incroyable énergie, dans une proposition scénique qui est à la fois un concert classique comme on n’en a quasiment jamais vu et un spectacle de danse à la force musicale inouïe.

    07. June

    PBA Charleroi
    Revolta
    Kader Attou | Grichka | Geneva Camerata

    L’un est un style de danse né dans les années 2000 dans les quartiers chauds de Los Angeles, très expressif, comme expulsant la violence intérieure dans un geste cathartique, popularisé à l’international par le documentaire Rize de David LaChapelle en 2005. L’autre est une pièce écrite en 1937, la symphonie la plus jouée et la plus enregistrée de Dmitri Chostakovitch, à la forte tension émotionnelle, par laquelle le compositeur russe regagna les faveurs de Staline, alors que sa musique avait été interdite sur toutes les scènes de l’Union soviétique.

    L’un et l’autre se rencontrent en une fusion explosive dans Revolta. La danse urbaine des ghettos épouse la musique dite « savante ». Sur scène, Grichka, Melissa, Dexter et la Belge Hendrickx, quatre danseurs de krump (acronyme de Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise, « élévation du royaume par le puissant éloge »), se mêlent aux musiciens du Geneva Camerata. Les instrumentistes n’ont cette fois ni pupitre ni siège mais jouent le plus possible debout et prennent part à la chorégraphie « orchestrée » à la fois par Kader Attou (voir aussi le spectacle Le Murmure des songes), Grichka et leur chef d’orchestre David Greislammer. Quant aux danseurs, ils sortent du hip-hop pour accorder leurs mouvements à une vraie symphonie.

    Du rapprochement de ces deux univers a priori radicalement opposés se dégage une incroyable énergie, dans une proposition scénique qui est à la fois un concert classique comme on n’en a quasiment jamais vu et un spectacle de danse à la force musicale inouïe.

    Avec "REvolution 2349", la danseuse Danielle Allouma et le chorégraphe Arco Renz avaient ouvert le champ des possibles autour de la note "Ré" et de sa fréquence de 2349,32 Hz.

    Pendant une heure, de circonvolutions en circonvolutions autour d'un point fixe, cette performance spectaculaire transformait nos perceptions sensorielles et nos imaginaires hypnotisés.

    Cette fois, avec REbis 7 (titre provisoire), deuxième volet d'une trilogie, ils continuent leur recherche sur le corps en rotation. Une figure spirituelle et androgyne se confronte à la symbolique du chiffre 7.

    Mélangeant musique, danse et chromatisme à des costumes et des sculptures insolites, cette nouvelle performance viscérale est un hommage à la métamorphose, à l'émancipation des schémas binaires habituels.

    06. June - 07. June

    Les Brigittines
    REbis 7
    Arco Renz & Danielle Allouma

    Avec "REvolution 2349", la danseuse Danielle Allouma et le chorégraphe Arco Renz avaient ouvert le champ des possibles autour de la note "Ré" et de sa fréquence de 2349,32 Hz.

    Pendant une heure, de circonvolutions en circonvolutions autour d'un point fixe, cette performance spectaculaire transformait nos perceptions sensorielles et nos imaginaires hypnotisés.

    Cette fois, avec REbis 7 (titre provisoire), deuxième volet d'une trilogie, ils continuent leur recherche sur le corps en rotation. Une figure spirituelle et androgyne se confronte à la symbolique du chiffre 7.

    Mélangeant musique, danse et chromatisme à des costumes et des sculptures insolites, cette nouvelle performance viscérale est un hommage à la métamorphose, à l'émancipation des schémas binaires habituels.

    À partir de ce souvenir intime et poétique partagé avec son père, Guilhem Chatir nous immerge dans les projections et les fantasmes nés au creux de cette voix. Il décline, avec ses partenaires Karima El Amrani et Bilal El Had, les rituels d’endormissement qui accompagnent le glissement vers le sommeil. À mi-chemin entre douceur infinie et intranquillité vertigineuse, entre réalité tangible et imaginaire évanescent, les interprètes déploient une matière physique hypnotique, marquée par le chaos et l’instable. Dans un dispositif circulaire, ils rejouent ensemble cet état de bascule, d’entre-deux mondes : des danses inspirées par une richesse complexe des origines et par des images qui se révèlent puis disparaissent, évoquent, puis se consument à l’infini.

    06. June - 07. June

    Les Brigittines
    Ni Ni Ya Mo Mo
    Guil­hem Chatir

    À partir de ce souvenir intime et poétique partagé avec son père, Guilhem Chatir nous immerge dans les projections et les fantasmes nés au creux de cette voix. Il décline, avec ses partenaires Karima El Amrani et Bilal El Had, les rituels d’endormissement qui accompagnent le glissement vers le sommeil. À mi-chemin entre douceur infinie et intranquillité vertigineuse, entre réalité tangible et imaginaire évanescent, les interprètes déploient une matière physique hypnotique, marquée par le chaos et l’instable. Dans un dispositif circulaire, ils rejouent ensemble cet état de bascule, d’entre-deux mondes : des danses inspirées par une richesse complexe des origines et par des images qui se révèlent puis disparaissent, évoquent, puis se consument à l’infini.

    De superflue à irritante, telle fut souvent considérée la voix féminine, de l'Antiquité grecque à nos jours. C'est ce qu'affirme Anne Carson dans son essai "The Gender of Sound" (1992). Elle y explique comment la culture patriarcale a cherché à réduire les femmes au silence en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort.

    Jan Martens s'est inspiré du travail de Carson pour créer sa nouvelle performance VOICE NOISE. Plusieurs voix féminines novatrices, inconnues et/ou oubliées des cent dernières années de l'histoire de la musique sont ici mises en scène. Ce faisant, il franchit une nouvelle étape dans ses aspirations à façonner des modèles alternatifs.

    Après avoir travaillé avec de grands groupes dans ses récentes productions - any attempt will end in crushed bodies and shattered bones en FUTUR PROCHE - Jan Martens revient à une production pour un petit ensemble de six danseur·euses. Iels sont confronté·es à des enregistrements où la voix humaine peut être entendue sous toutes sortes de formes : bourdonnante, apaisante, criarde, chuchotante, chantante. Peu à peu, iels découvrent leur propre voix.

    11. June

    CC De Factorij
    VOICE NOISE
    Jan Martens GRIP

    De superflue à irritante, telle fut souvent considérée la voix féminine, de l'Antiquité grecque à nos jours. C'est ce qu'affirme Anne Carson dans son essai "The Gender of Sound" (1992). Elle y explique comment la culture patriarcale a cherché à réduire les femmes au silence en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort.

    Jan Martens s'est inspiré du travail de Carson pour créer sa nouvelle performance VOICE NOISE. Plusieurs voix féminines novatrices, inconnues et/ou oubliées des cent dernières années de l'histoire de la musique sont ici mises en scène. Ce faisant, il franchit une nouvelle étape dans ses aspirations à façonner des modèles alternatifs.

    Après avoir travaillé avec de grands groupes dans ses récentes productions - any attempt will end in crushed bodies and shattered bones en FUTUR PROCHE - Jan Martens revient à une production pour un petit ensemble de six danseur·euses. Iels sont confronté·es à des enregistrements où la voix humaine peut être entendue sous toutes sortes de formes : bourdonnante, apaisante, criarde, chuchotante, chantante. Peu à peu, iels découvrent leur propre voix.

    'Inutile.' Ou encore plus crûment : « Bruit irritant ». C’est ainsi que la voix féminine a souvent été perçue, de la Grèce antique à nos jours.

    Voice Noise s'inspire de l'essai d'Anne Carson, The Gender of Sound (1992), dans lequel elle expose comment la culture patriarcale a tenté de faire taire les femmes en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort.

    Dans Voice Noise, des voix féminines innovantes, méconnues et/ou oubliées des cent dernières années de l'histoire de la musique sont mises en scène. Avec cela, Jan Martens franchit une nouvelle étape dans sa quête de l’élaboration d’un canon alternatif.

    Six danseurs se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix humaine peut s'entendre sous toutes sortes de formes : fredonnant, apaisante, hurlante, chuchotante, chantante. Ils découvrent progressivement leur propre voix.

    Après avoir travaillé avec de grands groupes dans ses récentes productions " Toute tentative se terminera par des corps écrasés et des os brisés" et "Futur Proche", Jan Martens revient à une production pour un petit ensemble de six danseurs. Il travaille avec des danseurs qui l'ont déjà inspiré (Steven Michel, Courtney May Robertson et Loeka Willems) et invite de nouveaux visages (Sue-Yeon Youn, Elisha Mercelina et Mamadou Wagué).

    L'obsession de Jan Martens pour les chiffres, la géométrie et les motifs rencontre le langage physique unique de ses interprètes, conduisant à un nouvel intérêt pour la danse elle-même, dans les détails et la subtilité, dans la redéfinition de la grâce et de l'élégance.

    11. June

    CC De Factorij
    Voice Noise
    Jan Martens & GRIP

    'Inutile.' Ou encore plus crûment : « Bruit irritant ». C’est ainsi que la voix féminine a souvent été perçue, de la Grèce antique à nos jours.

    Voice Noise s'inspire de l'essai d'Anne Carson, The Gender of Sound (1992), dans lequel elle expose comment la culture patriarcale a tenté de faire taire les femmes en associant idéologiquement le son féminin à la monstruosité, au désordre et à la mort.

    Dans Voice Noise, des voix féminines innovantes, méconnues et/ou oubliées des cent dernières années de l'histoire de la musique sont mises en scène. Avec cela, Jan Martens franchit une nouvelle étape dans sa quête de l’élaboration d’un canon alternatif.

    Six danseurs se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix humaine peut s'entendre sous toutes sortes de formes : fredonnant, apaisante, hurlante, chuchotante, chantante. Ils découvrent progressivement leur propre voix.

    Après avoir travaillé avec de grands groupes dans ses récentes productions " Toute tentative se terminera par des corps écrasés et des os brisés" et "Futur Proche", Jan Martens revient à une production pour un petit ensemble de six danseurs. Il travaille avec des danseurs qui l'ont déjà inspiré (Steven Michel, Courtney May Robertson et Loeka Willems) et invite de nouveaux visages (Sue-Yeon Youn, Elisha Mercelina et Mamadou Wagué).

    L'obsession de Jan Martens pour les chiffres, la géométrie et les motifs rencontre le langage physique unique de ses interprètes, conduisant à un nouvel intérêt pour la danse elle-même, dans les détails et la subtilité, dans la redéfinition de la grâce et de l'élégance.

    Badke(remix) est un remaniement du spectacle de danse mettant en scène dix danseurs palestiniens, qui a tourné dans le monde entier entre 2013 et 2016 et est le fruit d’une création de Koen Augustijnen, Rosalba Torres et Hildegard De Vuyst. D'un point de vue culturel et politique, ce remix s'inscrit dans des circonstances exceptionnelles. Aujourd'hui, le rapport de force a changé. Ce répertoire se retrouve entre les mains des Palestiniens, notamment celles d'Ata Khattab et d'Amir Sabra, qui se le réapproprient et le réécrivent dans l'urgence de la guerre à Gaza. Badke(remix) exalte la joie de vivre et la danse comme forme de résistance.

    11. June - 12. June

    KVS BOL
    Création
    BADKE(REMIX)
    LaGeste & Stereo for Arts and Culture / KVS

    Badke(remix) est un remaniement du spectacle de danse mettant en scène dix danseurs palestiniens, qui a tourné dans le monde entier entre 2013 et 2016 et est le fruit d’une création de Koen Augustijnen, Rosalba Torres et Hildegard De Vuyst. D'un point de vue culturel et politique, ce remix s'inscrit dans des circonstances exceptionnelles. Aujourd'hui, le rapport de force a changé. Ce répertoire se retrouve entre les mains des Palestiniens, notamment celles d'Ata Khattab et d'Amir Sabra, qui se le réapproprient et le réécrivent dans l'urgence de la guerre à Gaza. Badke(remix) exalte la joie de vivre et la danse comme forme de résistance.

    Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella enrôlent Carlotta Sagna pour offrir à leur délicieuse "Trilogie de la mémoire" un épilogue tendre et drôle, où s'impriment les traces du temps, l'usure des corps, la joie inusable de partager la scène.

    Complicité, fragilité, ténacité: voilà les ingrédients du nouveau cocktail concocté par Wooshing Machine. En guise d'épilogue à la Trilogie dite "des quinquagénaires" – entamée en 2015 avec l'impérissable Happy Hour –, Ma l'amor mio non muore / Épilogue (Mais mon amour ne meurt pas) se constelle à son tour de références littéraires, cinématographiques, historiques, populaires. Et bien sûr musicales: la dramaturgie emprunte ici volontiers les sentiers éclectiques de la bande-son.

    On s'y jette des fleurs et parfois davantage; perruques et plumes coiffent régulièrement le trio qui, lui, décoiffe consciencieusement les conventions. Pour autant, la rigueur demeure, que l'âge patine tendrement. Des maladresses et des douleurs s'invitent dans la danse. L'amitié et l'humour en fers de lance, le temps qui passe en guise de pâte à modeler, les trois corps entêtés comme proues de cette embarcation marquée par les luttes, les espoirs, les blessures et les élans de l'équipage.

    13. June - 14. June

    Les Écuries
    Ma l’amor mio non muore / Épilogue
    Wooshing Machine

    Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella enrôlent Carlotta Sagna pour offrir à leur délicieuse "Trilogie de la mémoire" un épilogue tendre et drôle, où s'impriment les traces du temps, l'usure des corps, la joie inusable de partager la scène.

    Complicité, fragilité, ténacité: voilà les ingrédients du nouveau cocktail concocté par Wooshing Machine. En guise d'épilogue à la Trilogie dite "des quinquagénaires" – entamée en 2015 avec l'impérissable Happy Hour –, Ma l'amor mio non muore / Épilogue (Mais mon amour ne meurt pas) se constelle à son tour de références littéraires, cinématographiques, historiques, populaires. Et bien sûr musicales: la dramaturgie emprunte ici volontiers les sentiers éclectiques de la bande-son.

    On s'y jette des fleurs et parfois davantage; perruques et plumes coiffent régulièrement le trio qui, lui, décoiffe consciencieusement les conventions. Pour autant, la rigueur demeure, que l'âge patine tendrement. Des maladresses et des douleurs s'invitent dans la danse. L'amitié et l'humour en fers de lance, le temps qui passe en guise de pâte à modeler, les trois corps entêtés comme proues de cette embarcation marquée par les luttes, les espoirs, les blessures et les élans de l'équipage.

    N° 90

    Ce numéro propose un dossier sur le feed-back ou l’art du retour, des livres sur l’histoire de la danse et les entretiens de quatre chorégraphes sur leur processus créatif. Louise Vanneste, Louise Baduel, Arco Renz et Ikue Nagakawa nous révèlent leurs coulisses.

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