L’heure a sonné, celle où déconfinement rime avec bilan… un bilan placé sous le signe de la perte : de vies, d’emplois, de libertés, de repères… auxquelles s’ajoute, pour les artistes, la perte du public. Longtemps ignorés (voire méprisés) durant cette crise, ils se sont activés avec les moyens du bord, c’est-à-dire les poches vides mais pleines de créativité. Face à l’événement, les initiatives se sont multipliées : danser pour remercier les soignants, pour éveiller les enfants, pour dire son attachement au monde. Danser pour retrouver du sens. La création sous Covid a pris des allures de résistance, un choix moins dicté par un élan de liberté que par un instinct de survie. Vidéos-danse à profusion, photos, textes, dessins… nos appels à contributions témoignent de cette mobilisation de la danse pour continuer d’exister et de maintenir le lien, malgré tout. En cette journée de réunion à la Chambre avec les fédérations du secteur culturel, la question de l’engagement va de soi. La danse retient son souffle.
Alexia Psarolis